Publié dans Société

ORL - Les chirurgiens malagasy se forment sur des maquettes 3D 

Publié le dimanche, 21 septembre 2025

Samedi dernier, vingt-trois chirurgiens ORL (oto-rhino-laryngologie) ont participé à une formation spécialisée en chirurgie des oreilles au centre hospitalier universitaire (CHU) d’Andohatapenaka. Selon le Dr Njaka Ramarozatovo, chef de service au sein du département, le programme combine théorie et pratique. « Les chirurgiens ont manipulé les maquettes en 3D et utilisé la réalité virtuelle pour mieux observer l’oreille moyenne et interne. Cela leur a permis d’acquérir immédiatement des compétences chirurgicales », a-t-il expliqué. 

 

Un membre de l’association Can Veren Eller qui dirige cette initiative a expliqué que les maquettes sont des simulations de chirurgie sans se servir de cadavres, qui ne sont pas faciles à trouver. Ces maquettes sont imprimées en 3D avec les mêmes caractéristiques que celles de l’oreille interne à l’intérieur du crâne. Le chirurgien peut s’entraîner dessus, acquérir les réflexes nécessaires et bien connaître l’anatomie de cette partie du crâne, d’autant plus que la texture est la même que celle de l’os crânien. La réalité virtuelle permet de se mettre dans l’ambiance de l’anatomie 3D et de mieux maîtriser la connaissance du corps humain. « En s’entraînant avec ces maquettes, ils font une simulation de chirurgie en temps réel et avec les appareils réels, sans devoir se soucier de commettre des erreurs », a-t-il ajouté. 

Cette formation a réuni des professionnels venus de tout Madagascar, grâce à la mobilisation de la Société malagasy d’ORL. Cette semaine, l’établissement hospitalier propose des consultations et interventions gratuites. A part les autres interventions, 20 à 30 opérations ORL seront réalisées.

Standards internationaux

L’initiative est accompagnée par une équipe turque de l’association Can Veren Eller, avec l’appui de l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA) et de Turkish Airlines. « Ce programme fait suite à une demande des chirurgiens malagasy. Nous avons organisé cette deuxième mission pour partager nos compétences », explique le Dr Siddik Kaya, médecin généraliste et spécialiste en médecine familiale à Istanbul. L’équipe est arrivée à Antananarivo le 16 septembre et restera jusqu’au 30. La formation se déroule en plusieurs étapes. Les deux premiers jours ont été consacrés à l’audiométrie et à l’étude de l’os temporal. Les participants ont appris l’anatomie, les pathologies et l’imagerie IRM et tomodensitométrique des sinus paranasaux, zones souvent touchées par des infections ORL. « La mission inclut également des formations sur la gestion hospitalière, la sécurité des patients, l’hygiène et le respect des normes en vigueur. Elle se terminera par une remise de certificats et une présentation culturelle sur la Türkiye », a affirmé le Dr Kaya. Quarante personnes, incluant infirmiers et médecins, ont déjà bénéficié de ce projet depuis jeudi dernier.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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